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Code 1203-01

Localisation : Latitude 41,409° Nord à 41.24° Nord,

et Longitude 122.193° Ouest à 12.11° Ouest,

Stratovolcan, altitude 4,322 mètres,

Californie, États Unis

 

Situé à l'extrémité Sud de l'arc volcanique des Cascades, - aussi appelé arc des Cascades-, dans le comté de Siskiyou, en Californie, le Mont Shasta, - en langue Karuk : Úytaahkoo ou « Montagne Blanche » -, plafonne à 4.322 mètres d'altitude. Deuxième plus haut sommet, après le Mont Rainier, - 4.392 mètres -, du Cascade Range  et cinquième point culminant de« la République du drapeau à l'ours », - Mont Whitney, 4.421 mètres, Mont Williamson, 4.390 mètres, North Palisade, 4.341 mètres -, le complexe vulcanien, comparable aux édifices massifs tels le Fuji-san, - Japon-, ou le Cotopaxi, - Équateur-,avec un cubage estimé à 350 kilomètres cubes, est les plus volumineux stratovolcan de l'arc volcanique des Cascades.

 

Il se localise à 65 kilomètres au Sud de la frontière de l'Oregon et de la Californie, et à mi-chemin entre la côte du Pacifique et la frontière du Nevada. L’évidence archéologique démontre que les êtres humains vivent sur le Mont Shasta foyer de quatre différents peuples américains, les Shastan, les Modoc, les Ajumawi et les Wintu qui croyaient tous que le colosse était le centre de la création, et dans ses environs immédiats, depuis au moins 10.000 ans.

 

Constitué d'au moins quatre cônes distincts mais se chevauchant les uns sur les autres, le complexe magmatique du Mont Shasta a connu un évolution plus ou moins continue depuis le début de son activité vulcanienne, il y 590.000 ans, Son Proto-cône basaltique, un volcan-bouclier comme pourraient l'attester l'Everitt Hill et l'Ash Creek Butte, - d'âge estimé à 1,8 Million d'années-, qui se dressent sur son Sud et son Est, a été pratiquement détruit par un effondrement sectoriel majeur, déterminé par radiométrie, entre 380.000 et 300.000 ans, - par datation au Potassium-argon, en 1984, 360.000 ans pour Chesterman et Saucedo -, ayant déclenché des glissements de terrain et une avalanche de débris hors normes.

 

Elle a eu, pour probable origine, une succession rapide d'écroulements du bâti volcanique provoqués par une saturation, en eau, du flanc Nord-Ouest du Proto-Shasta. Chacun d'entre eux avait progressivement réduit le cône. Mais, par manque de données sur l'activité volcanique originelle et sur la cause des glissements de terrain, il est quasi impossible, tout ne pouvant être que supputations et hypothèses, d'en déterminer la cause exacte. Conjointement à l'éruption, s'était-il produit un cataclysme pluvial ? Ou lors, s'étant formé durant le Pléistocène, périodecouvrant la plupart des glaciations récentes(1), serait-ce la conséquence des mouvements tectoniques verticaux et à la glacio-isostasie car, sous le poids de la glace, des mouvements tectoniques verticaux, - enfoncement lors de la glaciation, soulèvement ou rebond isostasique lors de la déglaciation -, affectent les régions englacées et leur marges ?

 

A cet effet, il est à constater qu'au XXIesiècle, bien qu'il nous soit seriné journellement que la Terre se réchauffe, sept glaciers, -Whitney, Bolam, Hotlum, Wintun, Watkins, Konwakiton et Mud Creek -, sont dénombrés sur le bâti volcanique du Shasta. Ils ont un volume total d'environ 140 millions de mètres cubes. Aussi impressionnant qu'en puisse paraître le cubage, celui-ci est insignifiant par rapport à la quantité de glace qui recouvrait la montagne durant les périodes glaciaires du Pléistocène. Certes ces étendues de glace ne sont pas réellement les restes de la dernière glaciation de Würn, - ou Wisconsinien pour l'Amérique du Nord -, mais celles-ci se sont développées, indépendamment les unes des autres, au cours du Petit Âge glaciaire, période climatique froide survenue en Europe et en Amérique du Nord, qui se caractérise par des périodes d'avancées puis de maximum successifs des glaciers, auxquelles correspondent plusieurs minimums de températures moyennes très nets, un Petit Âge glaciaire contemporain d'une série, entre les XIIIeet XXesiècles, d'hivers froids.

 

La présence de ces glaciers, implantés sur le Mont Shasta et représentant un énorme volume d'eau, est préoccupante. Comme une grande partie de l'édifice vulcanien est composée de matériaux pyroclastiques perméables, l'eau dévalant les pentes s'infiltre dans les fractures et autres ouvertures du socle rocheux sous-jacent. Une grande partie de cette eau est libérée, plus tard, au niveau des versants et de la base du cône sous forme de sources qui alimentent le débit des torrents et des rivières qui naissent sur les pentes et l'environnement immédiat du complexe volcanique Shasta..

 

Seulement, lors de fortes pluies ou des périodes de fonte rapide de la neige et de la glace, quand l'eau est bien plus abondante que les résurgences ne peuvent en déverser, elle s'accumule au cœur du bâti, désolidarisant les roches et engorgeant les parties plus meubles. Lorsque cela se produit, l'eau devient une pâte qui peut être deux fois plus dense que l'eau pure et elle est capable de de faire bouger et de désolidariser, de l'ensemble compact, des roches beaucoup plus conséquentes que la normale.

 

Dans ces conditions, le flux se transforme en une coulée de débris, comme ce fut le cas, à Whitney Creek, en Août 1997, et, pouvant ramasser de grandes quantités de matériaux glaciaires et pyroclastiques mal consolidés et produire des coulées dévastatrices qui s'avèrent être l'un des plus grands dangers que pose le Mont Shasta pour les habitants, et leurs biens, qui résident sur ses pentes.

 

Les dépôts de débris, résultant de l'avalanche d'une ampleur exceptionnelle qui s'est produite entre 380.000 et 300.000 ans, s'étendent, en direction du Nord-Ouest, depuis la base de l'édifice volcanique, sur le plancher de la vallée de Shasta, - une vaste dépression entre les monts Klamath, à l'Ouest, et la chaîne des Cascades,à l'Est -, jusqu'à Montague, sur 40 kilomètres de longueur. Ils couvrent une superficie d'environ 675 kilomètres carrés. Leur volume, enterrant l'Ouest de la Shasta Valley sous un dépôt de gros blocs de roche volcanique entourée par une gangue, plus fine, de pyroclastes et de matériaux sédimentaires, est estimé à 48 kilomètres cubes.

 

L'avalanche de débris de la Shasta Valley est l'une des plus importantes avalanches de débris au monde et la mieux étudiée. D'énormes interrogations sur les raisons qui ont déclenché l'avalanche et comment elle a pu, enterrant tout sur son passage, parcourir près de 50 kilomètres, subsistent. En vérité, il n'existe aucune preuve qu'une éruption volcanique ait provoqué l'effondrement du flanc Nord du Proto-Shasta, tout comme celui-ci soit la résultante d'un tremblement de terre ou d'une saturation des sols suite à un cataclysme pluvial ou la fonte des neiges ou des glaciers.

 

En outre, des études précisent que les bâtis de nombreux stratovolcans, dont le Mont Shasta, sont fortement altérés tant par la circulation d'eau chaude que par la présence d'eau souterraine qui s'acidifie à mesure qu'elle est stockée et qu'elle vieillit. C'est ce type d'altération qui prépare, taraude et mine le corps du bâti volcanique et ses soubassement, qui servent de détonateur pour le déclenchement des effondrements massifs et qui amplifient l'importance des avalanches de débris.

 

Enfin, la longueur du dépôt avalancheux de débris est une énigme. Certes, une théorie suggère qu'un dépôt de longue distance peut être la résultante, sous forme de système de tapis roulant ou de fluide, de la mise en mouvement, par la présence d'un appel d'air brutal, d'une couche composée de roches brisées, de pyroclastes et de matériaux alluvionnaires qui se déplacerait à la base de la masse en mouvement et qui permettrait, à l'avalanche, de voyager, avec un frottement moindre, sur une plus grande étendue. Mais ce n'est qu'une théorie qui n'est assise sur aucun fondement attesté .

 

La croissance du « Shasta moderne » s'est effectuée, sur les vestiges de son prédécesseur effondré, au cours de quatre épisodes éruptifs, chacun d'entre eux concernant un évent différent, à savoir : Sargents Ridge Cone entre 300.000/200.000 Before Christ, et 200.000/100.000 BC ; Misery Hill, entre 50.000/30.000 BC et 9.700/9.600 BC ; Shastina, entre 9.700 BC et 9.500 BC ; et Hotlum 9.700/9.500 BC et 1786, les éruptions du Ridge Sergent Cone et du Misery Hill sont prises dans les temps de deux épisodes glaciaires, celui de l'Illinoien de 200.000/194.000 BC à 133.000 BC et celui du Wisconsin de 110.000/32.000 BC à 13.000 BC.

 

Il est à constater que l'activité volcanique, afférente à chacun des quatre épisodes de construction du Shasta, était similaire quant à leur déroulement, chacun d'entre eux ayant connu des émissions de lave andésitique à phénocristaux bruns de pyroxène et des coulées pyroclastiques à partir d'un évent central. L'absence de signes d'érosion entre les dépôts successifs suggère que chaque phase de construction d'un « cônes-bâtiment » s'est prolongée sur quelques centaines ou milliers d'années.

 

Ces phases d'intense activité éruptive ont été séparées par des périodes plus longues au cours desquelles les apports dacitiques et des montées de horblendes-andésitiques ont formé des dômes de laves qui ont comblé les cônes antérieurs. Au cours des trois premières époques de construction du « Shasta moderne », -Sargents Ridge Cone, Misery Hill et Shastina -, la fin de l'activité, de l'évent central, a été suivie par des émissions mineures de laves dacitiques ou andésito-basaltiques qui se sont écoulées depuis des bouches annexes s'ouvrant sur les flancs du cône actif et par la formation de dômes et de cônes de scories parasites sur ses versants.

 

 Le Sargents Ridge Cone, est le plus ancien des quatre grands édifices qui composent le complexe stratovolcanique Shasta. Il est apparu après l'effondrement majeur des secteurs Nord et Nord-Ouest du « Shasta ancestral », vers 250.000 BC et a subi, au cours de son érection, les glaciations de l'Illinoien, et du Wisconsin. Il forme, principalement, les versants Sud et Sud-Est du « Shasta moderne ». Un segment de sa partie sommitale et de son cratère est apparent et se localise au-dessus du Thumb Rock, près de la source du torrent Mud Creek.

 

La construction du Misery Hill Cone, s'effectuant sur le flanc Nord-Ouest du Sargents Ridge Cone, lui succède, le chevauchant, vers 130.000 BC. Elle s'est déroulée durant la glaciation majeure du Wisconsin et son édifice forme un important quartier du secteur supérieur du « Shasta moderne ». Une partie de son cratère se circonscrit entre le Hotlum et Shastina, et le dôme le remplissant est surplombé par le sommet d'Avalanche Gulch.

 

La phase principale d'activité éruptive du Misery Hill Cône s'est achevée, vers 9.700/9.600 BC, par une éruption explosive, à partir d'un réservoir de zonage, et la projection, en aérien, de lave qui, se refroidissant très vite, la chute de pression entraînant un dégazage, a généré les ponces du Old Red Banks, sur le côté oriental du complexe stratovolcanique Shasta et un arc de 100 mètres d'épaisseur composé de fragments frittés de dacites jaunâtres qui se dresse comme une falaise au-dessus d'Avalanche Gulch.


Le Mont Shasta et ses environs immédiats sont les produits de plusieurs processus géologiques. Le volcanisme a joué un rôle majeur dans la formation de ce paysage et la variété des caractéristiques volcaniques trouvées dans les Cascades du Sud reflète la diversité des laves et des styles éruptifs commune à cette région. Les épisodes de volcanisme ont alterné avec des intervalles d'érosion au cours de laquelle les glaciers, les torrents et les rivières, et les mouvements de masse tels que les éboulements, les coulées de débris, - vitesse de 2 à 40 kilomètres/heure -, et les avalanches de débris, - vitesse de 40 à 200 kilomètres/heure -, ont modifié les formes de relief d'origine volcanique.

 

Les caractéristiques des laves émises par un édifice vulcanien dépendant de leur teneur en silicium et en oxygène, l'abondance de ces éléments permettant le classement des roches volcaniques, celles, expulsées sur et autour de Mont Shasta couvrent, des basaltes aux dacites, un large éventail de teneurs en silice. Ces roches sont aussi répertoriées suivant leurs couleurs, - foncées si elle sont pauvres en silice, plus claires si elles en sont riche -, et suivant les types de phénocristaux qu'elles contiennent. En outre, la différence de composition des laves résulte du fait de différents degrés de fusion partielle du manteau au-dessus d'une zone de subduction.

 

Bien que la plupart des magmas découlant de la zone de subduction des cascades soient pauvres en silice, basaltes et andésites basaltiques, étonnamment, environ 90% du bâti du complexe stratovolcanique Shasta est construit à partir de roches magmatiques riches en silice, des andésites et des dacites. De toute évidence, des mutations importantes se produisent lors de la montée des magmas provenant de la zone de subduction des Cascades. Probablement sa lente ascension génère une interaction avec les roches de la croûte dans son cheminement vers la surface. En outre, trois processus, cristallisation fractionnée, assimilation et mélange de magma, semblent jouer un rôle important dans la réalisation de ces changements.

 

Les laves basaltiques, rares certes, qui atteignent la surface autour des flancs de Mount Shasta, émanent de volcans boucliers forment de longs tubes et des cônes de tephras, mais aucune de ces coulées laviques n'est directement liée à l'un de ses épisodes éruptifs. Au différent, les magmas mafiques, associés au complexe stratovolcanique du Shasta, sont des andésites basaltiques, résultant de cristallisations fractionnées, dont certaines extrêmement riches en magnésium, qui forment de petits évents de flanc comme le Green Butte.

 

Et les laves qui sont déversées lors des éruptions shastasiennes, en teneur en silice élevée et en température éruptive relativement basse, sont des andésites et des dacites visqueuses qui ont tendance à former des flux solides ou à s'accumuler, en dômes, au-dessus des bouches émettrices. Leur compacité empêchant de s'écouler hors de la bouche éruptive et de libérer les gaz qui se sont dissous lors de leur remontée vers la surface, des dômes se forment par extrusion progressive et par accumulation des produits laviques. Ils peuvent mesurerde quelques mètres à plusieurs centaines de mètres de hauteur. Cet amas de lave ne suffisant pas à faire baisser la pression, dans la chambre magmatique, ils peuvent exploser lorsque celle-ci devient trop forte. Il s'ensuit une éruption explosive pouvant produire un panache volcanique et des nuées ardentes qui partent, à très grande vitesse, à l'horizontale, détruisant tout sur leur passage. La prochaine éruption qui affectera le complexe stratovolcanique du Shasta, dans le présent ou dans un prochain ou lointain futur, - avec les volcans difficile d'en déterminer le temps -, pourrait être de ce type.

 

Pour comprendre les processus éruptifs qui se produisent au Mont Shasta et la vaste gamme de roches volcaniques, - indiquant la complexité de la structure et la composition de la croûte sous les Cascades du Sud -, trouvée sur et autour de l'édifice, il est utile de s'intéresser à la zone de subduction à l'origine de ce volcanisme.

 

Les High Cascades sont le plus jeune des deux arcs volcaniques qui se sont érigés, parallèlement à la côte Pacifique du Nord-Ouest, au cours des 35 à 40 derniers millions d'années. Les édifices stratovolcaniques actuels n'ont guère plus de 2 millions d'années d'existence. Ils sont posés sur une énorme plate-forme basaltique mise en place par des dizaines de volcans-boucliers au cours des 12 derniers millions d'années. Ces épanchements laviques recouvrent, eux-mêmes, les restes érodés d'une ancienne chaîne volcanique, les Western Cascades, active entre 35 et 17 millions d'années.

 

Les High Cascades se circonscrivent dans une étroite zone circons-Pacifique du « Ring of Fire », qui marque la frontière entre les plaques lithosphériques océaniques, composées de gabbros et de basaltes, Juan de Fuca, Explorer, - quasi immobile -, et Gorda, - subdivisée en Gorda Nord et Gorda Sud -, et continentale, à prédominance granitique, d'Amérique du Nord, s'asseyant sur la péridotite sous-jacente dense et froide du manteau supérieur. Ces plaques, de 100 à 150 kilomètres d'épaisseur, se déplacent lentement sur l'asthénosphère plus chaude.

 

Si dans la plupart des régions, les plaques tectoniques interagissent les unes les autres suivant trois types de limites, divergence, convergence ou subduction, et cisaillement, dans le Nord-Ouest du Pacifique ces trois types de limites sont illustrés, respectivement, par le système dorsale Explorer-Juan de Fuca-Gorda, la zone de subduction de Cascadia, et les failles transformantes Revere-Dellwood, Sovanco, Nookta, Blanco et Mendocino.

 

La dorsale Gorda-Juan de Fuca-Explorer, située au large des côtes des États de Californie, d’Oregon et de Washington aux États-Unis et de la province de la Colombie-Britannique au Canada, sest une chaîne de volcans sous-marins, marquant le fossé le long duquel les plaques Gorda, Juan de Fuca et Explorer se détachent de la plaque Pacifique. Elle sont orientées, depuis la frontière transformante, la zone de fracture de Mendocino, jusqu'au point de triple jonction avec la faille Nootka et la zone de fracture Sovanco, vers le Nord-Nord-Est. Avec les plaques Gorda, en son austral, et Explorer, en son septentrion, la plaque Juan de Fuca est un reste fragmentaire de la plaque Farallon qui a été largement subductée sous la plaque nord-américaine.

 

En outre, la dorsale Gorda-Juan de Fuca-Explorer est un vestige de l'ancienne dorsale Pacifique-Farallon. Sous la crête, la roche asthénosphérique chaude s'écoule lentement vers la surface et, donnant des souffleurs noirs, fond partiellement en raison d'une diminution de la pression de confinement. Le premier évent hydrothermal, - ou méga-plume cataclysmique -, a été découvert, en 1986, aux coordonnées latitude 44° 49' Nord et longitude 130° 14' Ouest.

 

Le magma basaltique qui s'écoule de la fusion partielle, au niveau de la dorsale Gorda-Juan de Fuca, assure le remplissage des fractures entre les plaques Gorda, Juan de Fuca et Explorer. Se solidifiant, il forme une nouvelle croûte océanique et la lithosphère du fond marin, depuis la crête du Gorda-Juan de Fuca Ridge, s'élargit d'environ 3 centimètres par an.

 

La faille Mendocino, - Mendocino Francture Zone -, est une zone de fracture et de cisaillement, au large des côtes du cap Mendocino dans l'extrême Nord de la Californie, A partir du point de triple jonction, - ou Triple Junction Mendocino -. avec la faille de San Andréas et la fosse de subduction de Cascadia, elle rejoint, dans un axe Est-Ouest, l'extrémité Sud de la dorsale Gorda, et se prolonge, toujours en direction de l'Ouest, une section restant inactive, sur la plaque Pacifique, sur plusieurs centaines de kilomètres. Elle délimite la frontière entre la plaque Gorda, en subduction sous la plaque Nord-américaine, qui se déplace, par rapport à l'enveloppe sous-jacente, vers l'Orient, et la plaque Nord-Ouest du Pacifique qui s'écarte vers l'Occident

 

La faille Blanco Fracture Zone est une faille transformante, au Nord-Est de la côte de l'Oregon dans le Nord-Ouest des États-Unis, qui relie la dorsale Gorda, au Sud, à la dorsale Juan de Fuca, au Nord. La principale caractéristique de la zone Blanco est la crête Blanco, une faille dextre qui évolue latéralement et, expliquant le soulèvement y exprimé, qui intègre une certaine compression. Malgré tout, le Blanco Ridge, bien que la Gorda et le Juan de Fuca Ridges, auxquels il est relié, le soient, n'est pas un centre d'expansion. Et, tout autant confuse, la partie de la Blanco Fracture Zone qui se situe à l'Est de la zone de rift centre d'expansion, techniquement n'est pas une véritable zone de fracture mais une faille transformante.

 

La faille Nootka est une faille transformante active senestre, d'axe Est-Ouest qui se situe au Sud-Ouest de l'île Nootka, près de l'île de Vancouver, en Colombie-Britannique, au Canada. Elle est la frontière entre les plaques Juan de Fuca, au Sud, et Explorer, au Nord. La principale caractéristique de la zone de faille Nootka est la présence de volcans de boue, sous marin, et tout particulièrement de l'actif Maquinna, au large de la côte de la Colombie-Britannique, situé à 16/18 kilomètres à l'Ouest de l'île canadienne de Vancouver.

 

Le Mont Shasta, assemblage de quatre strato-volcans dont les activités successives, depuis 593.000 ans, ont permis sa construction, avec un volume estimé à 174 kilomètres cubes est l’un des édifices volcaniques les plus actifs de l'arc des Cascades. Ses trois bâtis les plus jeunes, l'Hotlum Cône, le Shastina Dôme et le Black Butte Dôme, sont d'âge Holocène.

 

Depuis 8050 BC, ce ne sont pas moins de 23 éruptions, dont 20 explosives avec pour point d'orgue celles de 7650 Before Christ ± 100 ans VEI 4, de 7350 BC VEI 0, de 50 Anno Domini VEI 0 et de 1786 VEI 3, majoritairement ponctuées par des coulées pyroclastiques et des lahars, certaines laissant des traces jusqu’à 20 kilomètres de leur lieu d’émission, qui sont recensées par le Global Volcanism Program. Et l'activité éruptive, avec des périodes intenses entrecoupées d'époques plus calmes, y est cyclique.

 

De 8050 BC à 6050 BC, 8 éruptions, - 8050 BC, 7750 BC, 7650 BC ± 100 ans, 7420 BC ± 300 ans, 7350 BC, 7250 BC, 6650 BC et 6050 BC-, sont ainsi répertoriées, 2 entre6050 BC et 2550 BC, - 4050 BC et 3050 BC ± 1000 ans-, et 13 de 2550 BC à nos jours, - 2550 BC, 2050 BC, 1150 BC, 850 BC , 650 BC, 550 BC ± 500 ans, 150 BC, 50 AD, 150 AD, 850 AD, 1200, 1250 et 1786-. La dernière éruption, datée de 1786, Hotlum Cône, d'Indice d'Explosivité Volcanique VEI 3, avec coulées pyroclastiques et lahars, est probablement celle décrite par l’explorateur français La Pérouse lors de son passage, le long des côtes californiennes, en même année.

 

Le Shastina Dôme, sur le flanc occidental du complexe volcanique composite, s'est formé entre 7700 et 7400 BC. Il culmine à 3.758 mètres d'altitude. Sa partie sommitale est constituée d'un cratère en forme de fer à cheval ouvert vers l'Ouest et se prolongeant, saignant le versant oriental du complexe Shasta, par le Diller Canyon. Son sommet n'est distant, en ligne directe, de celui du Hotlum Cône, que de 2,38 kilomètres. Et le col les séparant, conférant, au Shastina Dôme, une proéminence de seulement 137 mètres, plafonne à 3.621 mètres d'altitude.

 

La formation du Shastina, à son origine un stratocône, a débuté, vers 7700 BC, par une éruption explosive qui a constitué un cratère en forme de croissant, sur le flanc oriental du Misery Hill Cône. Les études cartographiques ont démontré que l'accroissement de l'édifice volcanique a évolué rapidement par l'intercession de coulées de lave successives qui, émanant du nouvel évent, ont enterré la moitié Ouest de la bouche éruptive initiale et formé le Shastina Cône.

 

Au stade terminal de la croissance du Shastina Cône, des dômes de lave visqueuse ont extrudé sur les bords et dans le cratère sommital. Ces extrusions ont été ponctuées par des éruptions explosives qui ont généré l'effondrement du bord Ouest du cratère et propagé des fragments de lave chaudes sur le flanc oriental du bâti vulcanien. Après chaque série d'explosions, un autre dôme s'est développé dans le cratère. Au moins cinq ou six extrusions de lave, suivies d'éruptions explosives, se sont, ainsi, succèdees sur une courte période de quelques siècles.

 

Les premiers dômes se sont formés sur les bords Nord et Sud de la bouche éruptive, et les vestiges de trois dômes, parmi les derniers extrudés, s'élèvent en son centre. La large échancrure, bord Ouest du cratère originel, est l'amorce du Diller Canyon. Les coulées pyroclastiques, flux de cendres volcaniques chaudes, ont dévalé à grande vitesse le flanc oriental de Shastina et se sont propagées, s'avérant destructrices, dans la plaine jusqu'à plus de 20 kilomètres du centre émetteur.

 

Le dernier événement, lié au volcanisme spectaculaire du Shastina, a été l'extrusion d'un dernier dôme volcanique qui monte en flèche en bordure de la principale artère autoroutière, d'axe Nord-Sud, reliant les États longeant la côte du Pacifique. Celui-ci a subi un effondrement partiel qui a généré une avalanche de débris incandescents, des nuées ardentes et des lahars. Aux mêmes époques s'est érigé, sur son versant Sud, le dôme du Black Butte. La ville de Weed et des quartiers de celle de Mount Shasta sont construits sur les strates des coulées de cendres, datées de 7400 BC, provenant du Shastina et de Black Butte.

 

Le Hotlum Cône, nommé d'après le glacier Hotlum sur sa face Nord,culmine à 4.317 mètres d'altitude et constitue le sommet et les versants Nord et Nord-Ouest de l'actuel complexe volcanique Mont Shasta. Certes, son activité et sa croissance ont débuté parallèlement à celles du Shastina, vers 7.700/7.400 BC, mais, au différent du Shastina, ses phases éruptives, se perpétuant toujours, lui confèrent, avec 15 aléas volcaniques, tous sommitaux, recensés et répertoriés par le Global Volcanism Program à partir de 4050 BC dont 13 à compter de 2550 BC à nos jours, - 2550 BC, 2050 BC, 1150 BC, 850 BC, 650 BC, 550 BC ± 50 ans, 150 BC, 50 AD, 150 AD, 850 AD, 1200, 1250 et 1786-, une intensification de l'accroissement de son bâti vulcanien.


Les éruptions ont produit, au moins 10 coulées de laves andésitiques dont la plus importante, d'une épaisseur de 150 mètres au Military Pass, a parcouru 8,9 kilomètres sur sa face Nord-Ouest, s'écoulant principalement dans le secteur Nord-Est. Depuis la création du Hotlum Cône, une intrusion a formé, en partie sommitale, un dôme de dacite hornblende.


Son éruption, la plus récente, d'Indice d'Explosivité Volcanique VEI 3, est datée de 1786. Elle s'est traduite par une coulée pyroclastique et des lahars froids qui ont dévalé le versant Est de l'édifice volcanique, par delà le volcan bouclier Ash Creek Butte, sur une distance de 12,1 kilomètres. Par ailleurs, un lahar chaud a parcouru plus de 19 kilomètres en suivant le cours du Mud River. Elle a été observée, bien que la description qui en a été faite à partir de son navire prête à controverses, par La Pérouse alors en expédition sur la côte Nord de la Californie.


Son cratère sommital, le « Rock», d'un diamètre de 180 mètres, s'est formé au cours de cette dernière éruption attestée par la présence de cendres lithiques, sur les pentes du volcan, datées, par la technique de datation au radiocarbone, de 1786 ± 10 ans. Et l'activité volcanique actuelle se cantonne, au pied et au parties hautes du cône sommital, et se traduit par deux zones fumerolliennes et des sources chaudes sulfureuses acides qui génèrent une altération hydrothermale.

Le risque volcanique et le Mont Shasta

Depuis 1150 BC, le complexe volcanique Shasta, de par son évent sommital le Hotlum Cône, est entré 11 fois en éruption, dont, au moins, 4 fois, - 850 AD, 1200, 1250 et 1786-, depuis l'an 850. Et ces éruptions, toutes explosives, ont produit des cendres volcaniques, parfois ponceuses, et  des téphras projetés sur le versant Nord, 8 d'entre elles des nuées ardentes, 6 des lahars, certains semant désolation et mort sur des dizaines de kilomètres, 3 des coulées de lave andésitiques au Nord et à l’Est et, en 550 BC ± 50 ans, l'extrusion d'un dôme de lave.


Bien que le complexe Mont Shasta ne se soit plus manifesté, éruptivement, depuis 1786, une activité fumerollienne et des sources chaudes sulfureuses acides subsistent, une activité vulcanienne, l'importance de l'édifice volcanique et la connaissance de son comportement éruptif, laissant entendre, même si l'United States Geological Survey le considère « en sommeil », qu'une reprise d'activité n'est pas à exclure et qu'une nouvelle éruption, sous-jacente, est toujours envisageable.


Ce risque est estimé à 1 sur 25 et/ou 1 sur 30 pour les deux premières décennies du XXIesiècle et à 1 sur 3 et/ou 1 sur 4 jusqu'aux prémices du XXIIe. De ce fait, un travail de prévention, avec la mise au point de cartes de risques volcaniques et la réalisation d'une plaquette d'information distribuée aux populations circonvoisines du complexe vulcanien du Mont Shasta, a été réalisé par les scientifiques de l'USGS.


Nul doute, pourtant, que les futures éruptions qui affecteront le complexe volcanique du Mont Shasta, seront similaires à celles qui se sont produites par le passé. Elles seront explosives et produiront des cendres volcaniques, des nuées ardentes, des lahars, des possibles coulées de laves andésitiques et des dômes dacitiques. Et elles pourront mettre en danger les communautés de Weed, de Mount Shasta, de McCloud et de Dunsmuir, situées aux entours immédiats, ou à sa base, du Mont Shasta.


Comme les éruptions antérieures, les coulées de lave et les coulées pyroclastiques se propageront dans les plaines avoisinantes, sur des distances proches de 20 kilomètres depuis le cratère sommital émetteur du Hotlum Cône ou de tout autre évent rentrant en éruption, et les lahars, à cause de la présence des Whitney Glacier et Mud Glacier, dévaleront des versants de l'édifice volcanique et couvriront les fonds des vallées et autres zones basses sur plusieurs dizaines de kilomètres.


Certes, en regard de son comportement antérieur, le Mont Shasta ne produit pas d'importants volumes d'éjectas et de cendres ponceuses, mais les zones soumises aux risques de retombées de tephras s'étendent, massivement, dans un périmètre de 50 kilomètres autour du sommet du volcan et peuvent atteindre l'Est du Nevada. Enfin, dans le pire des scénarios, comme cela s'est produit lorsque le Mont Mazama, dans l'Oregon, s'est effondré pour former le Crater Lake, une éruption explosive pourrait entraîner un effondrement massif du bâti shastasien.

 

Légendes et autres mythes du Mont Shasta.

 

Le Mont Shasta, situé dans la chaîne des Cascades, en Californie du Nord, enveloppé de mystère et d'inexpliqué, fait l'objet d'un nombre anormalement important de mythes et légendes. Tout particulièrement, il est narré qu'une ville secrète, pour certains inhabitée, pour d'autres investie par des humanoÏdes et/ou des créatures mythiques qui seraient membres d'une société technologique avancée, s'y localiserait.

 

Selon les traditions orales locales, transmises de génération en génération par les tribus amérindiennes, notamment les tribus Wintu, Karuk, Okwanuchu et Modoc qui vivent sur ces terres depuis des milliers d'années, les premiers habitats datant de 9000 ans BC, le Mont Shasta serait la demeure terrestre de l'esprit de Skell, le Chef des Esprits-du-Ciel créateur de toute chose.

 

Avec plus de 400 tubes de lave recensés, le Mont Shasta dressant ses 4700 mètres au-dessus d'un paysage quasi plane et la présence de nuages lenticulaires entretenant le mystère, les histoires de villes souterraines, de soucoupes volantes, de lumières blanches très lumineuses non expliquées mais « brillant comme la lumière du jour » et de rencontres avec des êtres peu communs, foisonnent et s'amplifient.

 

De toutes les légendes colportées, la plus célèbre est celle qui a les lémuriens pour héros. Décrits comme étant grands et beaux, habillés de longues robes et chaussés de sandales blanches, ils demeuraient dans les grottes, descendraient, épisodiquement, à la petite ville du Mont Shasta et feraient commerce de pépites d'or. Parallèlement à l'Atlantide qui se serait située dans l'Océan Atlantique, la Lémurie, - ou Mu -, se serait circonscrite dans le Pacifique. Et l'une et l'autre, dans les temps immémoriaux, suite à une catastrophe planétaire, se seraient trouvées englouties.

 

Conséquemment, après avoir été le centre d'intérêt pour les géographes, les géologues et les vulcanologues, l’incandescence fantasmagorique de ce gigantesque volcan opérant la fusion entre Orient et Occident, le Mont Shasta est devenu, pour les ésotéristes et les ufologues, le point d'impact de centaines de pèlerinages.

 

Notes

 

(1) Les périodes glaciaires les plus étudiées : Günz ou Nebraskien,680 à 620 Mille ans, Mindel ou Kansien, 455 à 380/300 Mille ans, Riss ou Illinoien, 200 à 130 Mille ans, et Würm ouWisconsinien, 110 à 12 Mille ans.

Les périodes interglaciaires : Günz-Mindel ou Aftonien, 620 à 455 Mille ans, Mindel-Riss ou Yarmouthien, 380/300 à 200 Mille ans, et Riss-Würm ou Sangamonien, 130 à 110 Mille ans.

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