Mardi 03 Avril 2012 à 09 h 00
Surveiller une éruption sous marine et analyser, - à défaut de communications précises, de documentation et de relevés de tremors harmoniques autres que celui du CHIE émanant des autorités en charge de dite éruption, en fait une véritable omerta orchestrée par la PEVOLCA et les politiques herréniens qui filtrent toutes les images, publications et communications -, les manifestations éruptives en surface depuis la côte, n'est point chose aisée...
Pour bon nombre d'entre nous qui ne sommes pas dans « les petits papiers » de ces Messieurs-Dames, depuis le début de l'éruption, le 10 Octobre 2011, ouverture du premier évent à 5 kilomètres au large Sud-Ouest de La Restinga, par -700/-800 mètres, - suivant certains communiqués -1.000/-1.200 mètres -, de profondeur, cela a été, avec obligations de nous satisfaire des seuls moyens du bord, notre lot quotidien....
Pour dernière preuve à cette désinformation permanente, la publication d'une vidéo réalisée le 01 Avril 2012 mais, - une indiscrétion sans équivoque d'un proche d'INVOLCAN -, « aux images choisies et passées à l'éteignoir de La PEVOLCA et de l'IGN », complétée par des articles de presse(1) adaptés aux circonstances : « Dernières images du volcan sous-marin de La Restinga, obtenues par l'équipe de ICTJA-CSIC et de l'IGN, avec le soutien du navire et l'équipage du Salvamar Adhara. Les images illustrent le processus de dégazage dans la zone du volcan, parfois aussi observable en surface. Vous pouvez également voir les contours de l'édifice et le cône volcanique, avec de nombreux points d'émission. Les images ont été obtenues à des profondeurs comprises entre 100 et 150 mètres. Les reflets rougeâtres parfois observées sont dues à des particules des effets de caméra et l'éclairage des températures élevées sur les éléments de la caméra. »
En réalité douze images suffisent pour être convaincu du contraire :
Pour celles et ceux qui pourraient convenir que ces reflets doivent découler du réglage de la caméra en lumière du jour et d'un éclairage en lumière artificielle, - donc rougeâtre par rapport au réglage jour + bleu -, et que la tache rouge serait fixe par rapport au champ de prise de vue..., les vues suivantes, plus particulièrement les deux dernières, - plus de 15 du même type communiquées par des proches d'un organisme en charge de l'éruption sur El Hierro -, concernent, plus spécifiquement, des émissions laviques...
Si des « reflets rougeâtres » sont enregistrés dans certaines zones, ceux-ci sont l'effet d'émissions de lave qui se produisent à partir d'une bouche adventive localisée sur le flanc Ouest-Sud-Ouest du bâti volcanique et qui se reflètent dans l'objectif de la caméra. Et l'équipe de ICTJA-CSIC et de l'IGN, drivée par la PEVOLCA ont publié « trois moutures différentes. » Dans leur ordre de publications :
la dernière mouture, totalement épurée, étant communiquée à la presse.
Mardi 03 Avril 2012 à 11 h 15
Quatre microséismes ont été enregistrés par l'IGN, depuis les 03 h 21, dont 3 à l'Ouest et au nord-ouest de Frontera, de magnitude comprise 0.7 et d'hypocentre 13,8 kilomètres de profondeur pour le premier, et magnitude 0.5 et 1.3 et d'hypocentre superficiel pour les deux autres. Le quatrième s'est produit au large de Puerto Naos-Tacoron, dans la zone éruptive, de magnitude 2.5 et d'hypocentre, latitude 27.6316 et longitude -18.0668, quasi similaire à celui du 01 Avril 2012, - magnitude 2.7 et latitude 27.6387 et longitude -18.0585 -, et de 11.7 kilomètres de profondeur, au-dessus du MOHO.
En toute chose, dans le cadre de l'énergie accumulée libérée, celle afférente à un séisme de magnitude 2.7 et quatre fois supérieure, environ, à celle libérée par un séisme de magnitude 2.5... Enfin, il est à s'interroger sur la présence, à 48 heures d'intervalle, de deux séismes de quasi hypocentre et profondeur focale identiques... D'autres suivront-ils ? Et si tel en advient, il sera plausible de penser qu'une nouvelle fracture s'est ouverte et qu'un nouvel évent émet de la lave...
Microséisme du 01 Avril 2012
Microséisme du 03 Avril 2012
Au sujet de ces deux microséismes, de magnitude égale ou supérieure à 2.5, alors que des signalements de ressenti ont été fait par un certain nombre d'habitants côtiers de la baie et de la montagne El Julan, selon RTV Canarias, ces deux séismes, - " no han sido sentidos por la población " -, n'ont pas été ressentis par la population... Et, dénigrant les habitants, la désinformation continue... En y mêlant les médias, - hier El Diario El Hierro, aujourd'hui RTVC -, afin de cacher la vérité, jusqu'où iront-ils... ?
Mardi 03 Avril 2012 à 21 h 30
Toujours des spots bien marqués au large de La Restinga, de Puerto Naos et de Tacoron...
Dommage que l'enregistrement, CHIE(SHZ) El Hierro, du tremor harmonique, "Onda" et "spectrograma" soit aussi resserré. La microsismicité, - non enregistrée soit par magnitude trop basse, soit hypocentres non localisés -, n'y apparaissant pas, pas plus que n'apparaissent les explosions hydromagmatiques qui se produisent, de faible intensité certes, à raison de 20 à 30 par heure...
A cet effet, il serait fort intéressant si les enregistrements des autres stations hierrennes, telles qu'apparaissant sur les cartes du Ministerio du Fomento-Instituto Geografico Nacional, - CRST(EHZ) La Restinga, CORC(EHZ) Punta de Orchilla, CJUL(EHZ) et CMCL(EHZ) Montagne El Julan, etc... -, étaient consultables. Et nous y lirions certainenement plus aisément les informations enregistrées afférentes aux microséismes de type A (tectoniques), aux microséismes de type B (volcano-tectoniques) et au tremor harmonique et ses explosions phréatomagmatiques...
En effet, lors d'une ballade en Mer de Las Calmas, de La Restinga à la Punta de Orchilla, le 01 Avril 2012, la surface du plan d'eau a révélé des points sensibles avec possibles déversements laviques fissuraux et dégazages à plus ou moins importantes profondeurs dans une bande pouvant s'étendre jusqu'à 10 kilomètres au large...
Si ces constatations se confirment, il parait, de fait, que le ralentissement des déversements laviques, dans la zone éruptive de La Restinga, puissent être ralentis et de moindre volume et intensité depuis le 05 Mars 2012, un ralentissement d'écoulement lavique ayant laissé à penser, aux autorités, que l'éruption était terminée...
Une certitude : Si l'éruption était terminée, il n'existerait qu'un seul spot de visible, alimenté par la chaleur résiduelle du cône et par la persistance du dégazage qui peut durer plusieurs mois... Au différent, il en existe, de plus ou moins importantes superficies, au moins une quinzaine de recensés au large de La Restinga-Puerto Naos-Tacoron...
03 Avril 2012 © Raymond Matabosch
Notes.
(1) Diario El Hierro, Especial crisis sismica, 02 Avril 2012 à 17 h 28 : « Así está el volcán. »
« Últimas imágenes del volcán submarino de La Restinga, obtenidas por el equipo del ICTJA-CSIC y del IGN, con el apoyo de la embarcación y tripulación de la Salvamar Adhara de Salvamento Marítimo. Las imágenes ilustran el proceso de desgasificación en la zona del edificio volcánico, que en ocasiones es observable también en superficie. Asimismo, se pueden apreciar los relieves del edificio y cono volcánico, con numerosos puntos de emisión de gases. La imágenes se obtuvieron a profundidades entre 100 y 150 metros. Las tonalidades rojizas que se observan en ocasiones se deben a reflejos en partículas de la iluminación de la cámara y efectos de las elevadas temperaturas en los elementos de la cámara. »