Ségolène Royal, présidente de Poitou-Charentes, interviewée sur BFM.TV, jeudi 1er juillet 2010, a annoncé qu'elle ne serait pas candidate aux primaires du Parti Socialiste, face à Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn.
Elle a précisé : « Je ne serai candidate contre aucun autre des deux grands leaders du Parti Socialiste », d'une part, et, d'autre part, « Je ne serai pas candidate contre Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn. S'il y a un conflit, c'est ingagnable. » A ces affirmations, rajoutant qu'elle ferait bien entendu « pour le mieux » si le Parti Socialiste se rassemblait autour d'elle, mais elle ne déclenchera pas de « guerre entre les deux femmes.
En fait, une déclaration toute en contradiction, pire, totalement incompréhensible car, sur France 5, le 30 Mai, dans une affirmation toute en sous-entendus, elle pérorait : « On verra le moment venu mais je ne le déciderai pas seule », et, quant à sa propre candidature aux primaires du PS, elle rajoutait :« Je déciderai avec les autres leaders potentiellement candidats, parce je pense que c'est d'une décision collective, d'un dispositif collectif que nous réussirons à battre Nicolas Sarkozy. » En outre, tentant à démontrer qu'elle n'abandonnait pas la partie pour en appeler à l'investiture du PS... elle s'est dite prête à ne pas concourir à l'investiture socialiste pour l'élection présidentielle de 2012, à condition qu'elle s'intègre pleinement au cœur « d'un dispositif gagnant », aux côtés de Martine Aubry et de Dominique Strauss-Kahn.
Mais que faut-il en penser et en croire... ? Ces deux déclarations sont des plus ambiguës par le fait que, d'une part, elle dit qu'elle ne sera pas de la partie des primaires socialistes pour l'investiture si Dominique Strauss-Kahn et ou Martine Aubry font acte de candidature à l'investiture PS, et, d'autre part, elle déclare le contraire en affirmant qu'elle attend un os à ronger de la part de ces deux candidats... Bien plus, elle clame qu'elle sera candidate contre eux parce qu'elle : « ne serai candidate contre aucun autre des deux grands leaders... »
En toute chose, il ne faut pas s'y tromper, Ségolène Royal n'a pas abandonné l'idée d'être la candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2012… Et elle sera candidate, PS ou non... qu'importe la couleur de la tunique qu'elle portera sur le dos. En cela, elle est à la manœuvre : « S’il y a trop de conflits au PS, alors je peux aussi soutenir une candidature d’Europe Ecologie. », tout en précisant : « Je ne renonce absolument à rien. »
Petites questions anodines : « Ségolène Royal connaît-elle le sens des déclarations qu'elle multiplie ? » ; « Ne joue-t-elle pas le jeu de la droite par ses inconséquences de langage porteuses et semeuses de zizanie dans les rangs du Parti Socialiste ? » et, en finalité, « ne réactivera-t-elle pas à nouveau son association « Désirs d'Avenir » en parti politique pour voler de ses propres ailes et finir, ainsi, de flinguer le Parti Socialiste dont elle est toujours membre ? »
A vous de juger... Pour ma part, je crains le pire pour le Parti Socialiste qu'elle finira par estourbir et anéantir... Il est vrai, elle a été à la bonne école de François Mitterrand... mais cela n'excuse pas tout...